Marche ou crève
Oh, la belle campagne de communication du ministère du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité ! (oups, rien que ça !)
Comme mon million de confrères et de consoeurs, du jardinier à la nounou en passant par la femme de ménage, je me suis bien reconnue.
Bon sang, mais c'est bien sûr, cette douleur insupportable de l'épaule au majeur qui vous réveille la nuit, ne serais-ce pas à force de répéter le même geste mille fois par jour ?
Le syndrome du canal carpien, autrefois appeler la maladie des peintres ! Le verdict est tombé. Il faudrait opérer.
Mais moi pas pouvoir, docteur, moi esclave moderne, pas mutuelle, pas indemnités journalières, pas pouvoir m'arrêter sinon moi perdre boulot !
Vous devriez voir un médecin du travail ! m'a dit mon médecin traitant, c'est une maladie professionnelle.
Au fait, depuis quand n'ai-je pas vu un médecin du travail ? La dernière foi, ce devait être en... Attendez, ah oui en 1994 !
Je n'y avais pas songé depuis. Bah oui, quand je travaillais encore pour une entrprise privée (c'est à dire que j'étais assez jeune encore pour pouvoir), mon patron m'y envoyait une foi par an !
Alors comment faire aujourd'hui ? Renseignement pris auprès du ministère sur "travail info service", eh bien je n'ai pas accès à la médecine du travail, parce que, en France, il y a deux sortes de travailleurs, ceux qui bénéficient du droit du travail, et ceux qui travaillent chez les particuliers sous le régime du CESU.
Dans ce pays, on peut travailler 50 heures par semaine, ne jamais voir un médecin du travail, ne pas avoir accès aux soins, ne bénéficier d'aucune des garanties du salarié en cas de licenciement ou de défaillance de l'employeur : Il y a en France un million de ces travailleurs de seconde classe selon la FEPEM (fédération des particuliers employeurs)
. Pas de médecine du travail, pas de maladie professionnelle et pas d'accident du travail ... CQFD
Tu m'étonnes que Jean Louis Borloo ait voulu généraliser le CESU.
Pour un particulier c'est tout bénéfice : d'importantes réductions d'impôts et une convention collective aménagée pour lui au mépris du code du travail.
Pour l'employé, en revanche, c'est marche ou crève !
Comme mon million de confrères et de consoeurs, du jardinier à la nounou en passant par la femme de ménage, je me suis bien reconnue.
Bon sang, mais c'est bien sûr, cette douleur insupportable de l'épaule au majeur qui vous réveille la nuit, ne serais-ce pas à force de répéter le même geste mille fois par jour ?
Le syndrome du canal carpien, autrefois appeler la maladie des peintres ! Le verdict est tombé. Il faudrait opérer.
Mais moi pas pouvoir, docteur, moi esclave moderne, pas mutuelle, pas indemnités journalières, pas pouvoir m'arrêter sinon moi perdre boulot !
Vous devriez voir un médecin du travail ! m'a dit mon médecin traitant, c'est une maladie professionnelle.
Au fait, depuis quand n'ai-je pas vu un médecin du travail ? La dernière foi, ce devait être en... Attendez, ah oui en 1994 !
Je n'y avais pas songé depuis. Bah oui, quand je travaillais encore pour une entrprise privée (c'est à dire que j'étais assez jeune encore pour pouvoir), mon patron m'y envoyait une foi par an !
Alors comment faire aujourd'hui ? Renseignement pris auprès du ministère sur "travail info service", eh bien je n'ai pas accès à la médecine du travail, parce que, en France, il y a deux sortes de travailleurs, ceux qui bénéficient du droit du travail, et ceux qui travaillent chez les particuliers sous le régime du CESU.
Dans ce pays, on peut travailler 50 heures par semaine, ne jamais voir un médecin du travail, ne pas avoir accès aux soins, ne bénéficier d'aucune des garanties du salarié en cas de licenciement ou de défaillance de l'employeur : Il y a en France un million de ces travailleurs de seconde classe selon la FEPEM (fédération des particuliers employeurs)
. Pas de médecine du travail, pas de maladie professionnelle et pas d'accident du travail ... CQFD
Tu m'étonnes que Jean Louis Borloo ait voulu généraliser le CESU.
Pour un particulier c'est tout bénéfice : d'importantes réductions d'impôts et une convention collective aménagée pour lui au mépris du code du travail.
Pour l'employé, en revanche, c'est marche ou crève !